NON A LA REFORME INJUSTE DES RETRAITES
La CFE-CGC exprime ses positions dans les médias
Mouvement du 6 juin 2023
Reçue à matignon, la CFE-CGC pose ses conditions
Lors d’un échange ce mercredi avec la Première ministre, François Hommeril, président confédéral, a évoqué la crise sociale créée par la réforme des retraites, et demandé des engagements clairs de l’exécutif pour travailler sur d’autres sujets.
« Renouer le fil du dialogue » : c’est en ces termes qu’Élisabeth Borne a accueilli, mercredi en fin de matinée à Matignon, la délégation CFE-CGC composée de François Hommeril, président confédéral, Christine Lê, secrétaire nationale au dialogue social, et Christelle Thieffinne, secrétaire nationale à la protection sociale. « Si le gouvernement semble attentif à restaurer un espace, notre premier message a été clair, raconte François Hommeril. J’ai dit à la Première ministre : "Nous n’avons plus confiance en vous, tant cette grande crise sociale des retraites a créé un traumatisme". »
La détermination intersyndicale est sans faille pour que cette loi retraites ne soit jamais appliquée »
Alors que se profile une 14e journée intersyndicale de mobilisation le 6 juin prochain, le dossier est loin d’être clos, assure François Hommeril : « Nous ne tournerons jamais la page. La détermination intersyndicale est sans faille pour que cette loi ne soit jamais appliquée. » La CFE-CGC a d’ailleurs rencontré, mardi 16 mai, le groupe parlementaire Liot, qui propose une loi d’abrogation de la réforme qui pourrait être étudiée le 8 juin à l’Assemblée nationale. « Nos arguments sont convergents et nous soutenons pleinement cette proposition d’abrogation », souligne François Hommeril (sur le sujet, voir aussi la plateforme intersyndicale pour interpeler et sensibiliser les députés).
Indépendamment du dossier retraites, l’exécutif entend donc, ces prochains mois, « bâtir un agenda social pour un nouveau pacte de la vie au travail ». Comme toujours, la CFE-CGC se dit prête à travailler, mais pose ses conditions, explique François Hommeril : « Comme organisation syndicale, notre mandat est de représenter les salariés dans l’ensemble de leur environnement de travail, de voir comment on peut régler les problèmes et proposer des solutions. Mais pour cela, il nous faut des gages du gouvernement. »
Précisément, la CFE-CGC a posé trois conditions préalables à de prochaines négociations, sachant qu’à ce jour, aucun calendrier n’a été défini par l’exécutif. Première revendication : rouvrir le dossier des Ordonnances travail et des instances de représentation du personnel. « On voit bien qu’avec le comité social et économique (CSE) comme instance unique, ça ne fonctionne pas et vous le savez très bien, a exposé François Hommeril. Cette mesure a été imposée à la demande du patronat, sans écouter les organisations syndicales. »
Deuxième revendication : abroger la mesure de dégressivité des allocations chômage, mise en place par la dernière réforme gouvernementale malgré l’opposition unanime des organisations syndicales, en premier lieu de la CFE-CGC. « Une mesure populiste insupportable », rappelle François Hommeril. Sur le sujet, la porte pourrait s’entrouvrir : « La Première ministre nous a répondus que dans le cadre de la prochaine négociation sur l’assurance chômage, le sujet ne sera pas contraint et qu’il pourra être débattu et entre les mains des partenaires sociaux. »
SALAIRES, POUVOIR D’ACHAT ET CONDITIONNALITÉ DES AIDES AUX ENTREPRISES
Troisième revendication : revoir le cadrage des négociations nationales interprofessionnelles confiées aux partenaires sociaux. « Il faut absolument rééquilibrer le rapport de force entre les organisations syndicales et patronales, beaucoup trop favorable aux employeurs toutes ces dernières années. L’exécutif doit fixer un cadre de départ bien mieux équilibré. »
Pour finir, la CFE-CGC a listé les sujets prioritaires à traiter, parmi lesquels les salaires, le pouvoir d’achat et la nécessaire conditionnalité des aides publiques accordées aux entreprises.
Mouvement du 1er mai 2023
Mouvement du 13 avril 2023
QRCode du tract du 13 avril 2023
Mouvement du 6 avril 2023
L’intersyndicale déterminée donne rendez-vous le 6 avril
À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.
Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.
En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette réforme injuste, injustifiée et brutale.
Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés.
Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.
L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser.
Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.
L’intersyndicale se réunira prochainement.
5 avril 2023 : Réunion de l'Intersyndicale à Matignon
L'avis du Conseil constitutionnel
Lettre de l'Intersyndicale au Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel peut il retoquer le projet de loi
Mouvement du 28 mars 2023
Mouvement du 23 mars 2023
Vendredi 17 mars 2023
Un autre épisode s’ouvre au Parlement : dépôt de motions de censure, saisine du Conseil constitutionnel, initiative visant à un Référendum d’initiative partagée (RIP) : le temps de la promulgation de ce projet de réforme n’est donc pas encore pour demain.
Veuillez trouver ci-dessous le message après le 49-3
Lettre envoyée aux députés
Mouvement du 15 mars 2023
Mouvement du 11 mars 2023
Lettre de l'intersyndicale Président de la République
Réponse du Président de la République
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 11 et 15 mars
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 8 mars 2023
La mobilisation du 7 mars a encore été massive, aboutissant au niveau de participation le plus élevé depuis le début du mouvement (selon plusieurs indicateurs + 20% par rapport au niveau maxi atteint le 31 janvier).
L’examen parlementaire s’accélérant au Sénat et devant au titre de la procédure accélérée de l’article 47-1 choisie par le gouvernement se terminer au plus tard fin de cette semaine, il a été retenu d’organiser la prochaine mobilisation le samedi 11 mars (sur le même modèle que celle du samedi 11 février) pour permettre aux personnes ayant du mal à rejoindre les cortèges en semaine et à ceux qui viennent en famille de participer nombreux.
Des réunions intersyndicales vont donc être organisées rapidement au niveau des Unions départementales ou régionales.
La Commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et sénateurs devant se réunir la semaine prochaine, une autre mobilisation a été retenue la semaine prochaine dont la date (mercredi 15 ou jeudi 16) sera fixée dès que le planning parlementaire sera connu. Le but est de maintenir la pression dans le contexte où nombre de députés et sénateurs des partis soutenant le projet de réforme expriment de forts doutes sur cette réforme voire expriment publiquement le fait qu’ils voteront contre la réforme.
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 7 mars 2023
Un débat public a été organisé le jeudi 2 mars, à la Ricamarie de 18h00 à 20h30. Le thème s'intitulait : « Pourquoi combattre la réforme des retraites ? Comment poursuivre la lutte ? »
Les intervenants
-
François Hommeril, président de la CFE-CGC
-
Marylise Léon secrétaire générale adjointe de la CFDT
-
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
-
Frederic Souillot, secrétaire général de Force ouvrière
-
Benoit Teste, secrétaire général de la FSU
-
Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires
-
Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'UNSA.
Mouvements du 16 février 2023
Communiqué de l'intersyndicale
CFE-CGC | CFDT | CFTC | CGT | FO | UNSA | Solidaires | FAGE | FSU | UNEF | VL | F!DL | MNL
Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.
Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.
Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février. A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à Albi pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes.
Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeller député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.
Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.
L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.
Pour lire le communiqué de l'intersyndicale je clique sur le bouton :
Les interviews du Président de la CFE-CGC en février 2023
Pour lire l'ensemble des interviews je clique sur le bouton :
Mouvements du 7 et 11 février 2023
Mouvement du 11 février 2023
Analyse CFE-CGC FERROVIAIRE : impacts sur les salariés du secteur ferroviaire
Notre tract du 5 février 2023
Mouvement du 7 février 2023
Mouvement du 31 janvier 2023
Pour rejoindre un cortège à proximité de votre domicile :
Signez la pétition en ligne : Non à cette réforme injuste :
Analyse de la CFE-CGC :
Mouvement du 19 janvier 2023
Retraites : non à une réforme injuste, injustifiée et brutale
Président de la CFE-CGC, François Hommeril dénonce un projet gouvernemental de réforme des retraites inacceptable et appelle à une large mobilisation intersyndicale le jeudi 19 janvier.
Sitôt la présentation faite le 11 janvier par le gouvernement de son projet de réforme des retraites, les organisations syndicales ont unanimement appelé à une journée de mobilisation nationale le jeudi 19 janvier. Pour quelles raisons ?
C’est le dernier recours auquel l’exécutif nous a poussés. Son argumentaire ne tient pas la route. Le système de retraites par répartition n’est pas en danger et rien ne justifie une réforme aussi brutale qu’inacceptable. Le gouvernement veut effectuer un transfert du système de retraite du privé vers le budget de l’État, ce dernier diminuant ainsi son engagement à verser des pensions aux agents de la fonction publique. C’est une augmentation de l’impôt des salariés et un tour de passe-passe : en voulant les faire travailler plus longtemps, l’État va capter ces ressources pour financer des projets de politique publique qui ne sont pas du ressort du régime de retraite. Dans le même temps, l’exécutif va baisser de 8 milliards d’euros la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), sans débat ni discernement sur la conditionnalité et le ciblage du dispositif. Ces mêmes entreprises qui affichent des résultats record après deux années d’aides massives de l’État. Tout ceci n’est pas acceptable.
Le texte prévoit que l'âge légal de départ en retraite serait relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an d’ici 2030. Quels seraient les impacts ?
C’est une mesure injuste, injustifiée et inquiétante. Elle aura pour conséquence immédiate de faire monter le niveau des réserves des régimes complémentaires de l’Agirc-Arrco. Encore une fois, l’objectif gouvernemental est de capter tout ou partie de ces réserves pour se désengager de ses obligations vis-à-vis du versement des pensions aux fonctionnaires.
Plus largement, cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des salariés dont les populations de l’encadrement. Je pense en particulier aux millions de femmes qui sont entrées sur le marché du travail à 22 ans, qui sont devenues mères de famille et qui avaient jusqu’à aujourd’hui la possibilité de partir en retraite à 62 ans en dépit des interruptions de carrière. Demain, elles ne le pourront plus. Tout le monde va être impacté : le salarié qui a débuté sa carrière à 18 ans et qui est devenu manager dans la restauration collective, l’ouvrier promu agent de maîtrise à 35 ans dans la métallurgie, le technicien qui est passé cadre dans la banque, etc. Pour beaucoup de salariés, cette réforme est une grande injustice : deux ans de plus à travailler, cela pèse énormément à l’aune des indicateurs d’espérance de vie en bonne santé. Avec cette réforme, le temps passé en retraite, qui diminue déjà depuis le milieu des années 2010, va continuer de baisser et encore plus vite.
« La priorité est de travailler sur l’emploi des seniors »
La concertation menée avec les partenaires sociaux n’a-t-elle été que factice ?
On n’a pas senti le ministère du Travail très motivé à nous écouter. Avec la Première ministre, les échanges ont été de meilleure tenue et n’ont pas été inutiles. Cela nous a permis de faire valoir nos propositions et d’ouvrir des dossiers - les fins de carrière, la prise en compte de la santé psychique et des risques psychosociaux - sur lesquels il faudra continuer de travailler avec pragmatisme et responsabilité.
Nous avons dit au gouvernement que la priorité était de travailler sur l’emploi des seniors à partir de 50, 55 ans, dans les entreprises. On ne pourra pas se contenter d’un simple index. Ce n’est pas sérieux. La CFE-CGC a formulé 23 propositions détaillées visant à développer un encadrement médical renforcé et des politiques de prévention de l’usure professionnelle face à la fatigue voire aux souffrances générées par certaines organisations du travail. Il faut aussi inciter les directions à travailler, avec les partenaires sociaux, la question des métiers et la valorisation des compétences des salariés dans la dernière partie de leur carrière. Cela passe aussi par des moyens pour renforcer la formation, les reconversions, et des accords - avec abondements financiers - permettant progressivement de libérer du temps à l’approche de la retraite. Au passage, nous avons fait observer au gouvernement que maintenir dans l’emploi 100 000 salariés seniors par an, un objectif tout à fait atteignable, répond à la question posée sur les hypothétiques déficits futurs du régime de retraite.
Selon Bercy, la réforme doit permettre de dégager près de 18 milliards d'euros en 2030 pour financer d’autres priorités (école, santé, transition écologique). Que répondez-vous ?
C’est la preuve du mensonge et de la cacophonie gouvernementale. D’un côté, une Première ministre qui jure que pas un centime dégagé ira à autre chose que les retraites et, de l’autre, un ministre des Finances qui explique sans rougir que ce qui devrait être financé par la solidarité nationale, c’est à dire l’impôt, le sera en fait par les années de travail supplémentaires des salariés. C’est vrai cependant que tous les travailleurs qui vont travailler deux années de plus paieront deux année d’impôts de plus… Pour un gouvernement qui clame sur tous les tons qu’aucun avant lui n’avait tant baisser les impôts… C’est vrai pour les entreprises et les gens fortunés mais absolument faux pour les salariés. Et c’est en plus un braquage inacceptable !
La plupart des régimes spéciaux existants (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France) seront mis en extinction. Quelle est l’analyse de la CFE-CGC ?
C’est une mesure populiste. Chaque fois, c’est le même cinéma et la même communication pour faire soi-disant œuvre de justice sociale. La vérité, c’est que les régimes spéciaux, tels qu’ils ont existé en termes de structures financières et d’adossement à un engagement de l’État, il n’en existe quasiment plus. À la SNCF, on n’embauche plus au statut depuis 2020. C’est en voie de fermeture à la RATP avec le processus en cours de filialisation. Quant aux salariés des IEG, ils sont déjà adossés au régime général. Pour le reste, le gouvernement prendra ses responsabilités.
« J’invite toutes les structures CFE-CGC et nos collègues à se mobiliser le plus largement possible le 19 janvier »
Comment la CFE-CGC et ses structures vont-elles s’organiser pour le 19 janvier ?
L’ensemble des organisations syndicales ont fait des analyses convergentes sur la nocivité de ce projet de réforme et sur l’attitude brutale du gouvernement d’imposer unilatéralement le décalage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, alors qu’il n’y a aucune justification ni urgence à le faire. Cette unanimité syndicale est un bien précieux. La CFE-CGC, vis-à-vis de ses adhérents et de l’ensemble des populations que nous représentons, est partie prenante de cette mobilisation nationale. J’invite toutes nos structures, nos adhérents, nos militants, nos sympathisants et nos collègues de travail à se mobiliser le plus largement possible, et à signer la pétition intersyndicale en ligne.
Les résultats des élections professionnelles dans la fonction publique ont acté une nouvelle progression de la CFE-CGC, dans les trois versants (État, territoriale et hospitalière). Un commentaire ?
La Confédération s’est beaucoup impliquée, avec notre Fédération des services publics, dans cette campagne. Il est désormais important de continuer ce travail de terrain et d’implantation syndicale car, malgré notre progression, les résultats sont encore loin de la place que mérite la CFE-CGC pour représenter les agents et défendre nos services publics dont la situation est très préoccupante, en particulier à l’hôpital, dans l’Éducation nationale et certains grands corps de l’État.
« Continuer d’accompagner, d’outiller et de former nos militants pour les aider sur le terrain »
2023 marque, dans les entreprises, le renouvellement de dizaines de milliers de comités sociaux et économiques (CSE), dont la première mandature arrive à terme. Quel est votre message aux militants CFE-CGC ?
Ce sont autant de rendez-vous électoraux cruciaux. Grâce à l’action de nos équipes militantes et de nos sections syndicales vis-à-vis des salariés et des directions, nous espérons voir la CFE-CGC poursuivre la progression qui est la sienne depuis dix ans. La Confédération va continuer d’accompagner, d’outiller et de former nos militants pour les aider sur le terrain. C’est d’autant plus nécessaire que la mise en place des CSE a affaibli les moyens des élus du personnel, et complexifié leurs missions. Il faut aussi amplifier, avec nos unions territoriales, le développement syndical dans les entreprises où la CFE-CGC n’est pas encore implantée.
Le prochain Congrès de la CFE-CGC se tiendra les 22 et 23 mars à Tours. Serez vous candidat à un troisième mandat ?
Oui, c’est une fierté et un grand honneur de pouvoir confirmer que je serai en effet candidat pour continuer à diriger une organisation syndicale qui prend chaque jour un peu plus de place dans les entreprises et le monde du travail, au service des salariés.
Analyse de la CFE-CGC :
Mouvement social du 19 janvier 2023 :
L’intersyndicale déterminée donne rendez-vous le 6 avril
À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.
Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.
En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette réforme injuste, injustifiée et brutale.
Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés.
Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.
L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser.
Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.
L’intersyndicale se réunira prochainement.
Mouvement du 28 mars 2023
Mouvement du 23 mars 2023
Vendredi 17 mars 2023
Un autre épisode s’ouvre au Parlement : dépôt de motions de censure, saisine du Conseil constitutionnel, initiative visant à un Référendum d’initiative partagée (RIP) : le temps de la promulgation de ce projet de réforme n’est donc pas encore pour demain.
Veuillez trouver ci-dessous le message après le 49-3
Lettre envoyée aux députés
Mouvement du 15 mars 2023
Mouvement du 11 mars 2023
Lettre de l'intersyndicale Président de la République
Réponse du Président de la République
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 11 et 15 mars
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 8 mars 2023
La mobilisation du 7 mars a encore été massive, aboutissant au niveau de participation le plus élevé depuis le début du mouvement (selon plusieurs indicateurs + 20% par rapport au niveau maxi atteint le 31 janvier).
L’examen parlementaire s’accélérant au Sénat et devant au titre de la procédure accélérée de l’article 47-1 choisie par le gouvernement se terminer au plus tard fin de cette semaine, il a été retenu d’organiser la prochaine mobilisation le samedi 11 mars (sur le même modèle que celle du samedi 11 février) pour permettre aux personnes ayant du mal à rejoindre les cortèges en semaine et à ceux qui viennent en famille de participer nombreux.
Des réunions intersyndicales vont donc être organisées rapidement au niveau des Unions départementales ou régionales.
La Commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et sénateurs devant se réunir la semaine prochaine, une autre mobilisation a été retenue la semaine prochaine dont la date (mercredi 15 ou jeudi 16) sera fixée dès que le planning parlementaire sera connu. Le but est de maintenir la pression dans le contexte où nombre de députés et sénateurs des partis soutenant le projet de réforme expriment de forts doutes sur cette réforme voire expriment publiquement le fait qu’ils voteront contre la réforme.
Communiqué de l'intersyndicale - Mouvement du 7 mars 2023
Un débat public a été organisé le jeudi 2 mars, à la Ricamarie de 18h00 à 20h30. Le thème s'intitulait : « Pourquoi combattre la réforme des retraites ? Comment poursuivre la lutte ? »
Les intervenants
-
François Hommeril, président de la CFE-CGC
-
Marylise Léon secrétaire générale adjointe de la CFDT
-
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
-
Frederic Souillot, secrétaire général de Force ouvrière
-
Benoit Teste, secrétaire général de la FSU
-
Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires
-
Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l'UNSA.
Mouvements du 16 février 2023
Communiqué de l'intersyndicale
CFE-CGC | CFDT | CFTC | CGT | FO | UNSA | Solidaires | FAGE | FSU | UNEF | VL | F!DL | MNL
Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.
Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.
Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février. A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à Albi pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes.
Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeller député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.
Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain. L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.
L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.
Pour lire le communiqué de l'intersyndicale je clique sur le bouton :
Les interviews du Président de la CFE-CGC en février 2023
Pour lire l'ensemble des interviews je clique sur le bouton :
Mouvements du 7 et 11 février 2023
Mouvement du 11 février 2023
Analyse CFE-CGC FERROVIAIRE : impacts sur les salariés du secteur ferroviaire
Notre tract du 5 février 2023
Mouvement du 7 février 2023
Mouvement du 31 janvier 2023
Pour rejoindre un cortège à proximité de votre domicile :
Signez la pétition en ligne : Non à cette réforme injuste :
Analyse de la CFE-CGC :
Mouvement du 19 janvier 2023
Retraites : non à une réforme injuste, injustifiée et brutale
Président de la CFE-CGC, François Hommeril dénonce un projet gouvernemental de réforme des retraites inacceptable et appelle à une large mobilisation intersyndicale le jeudi 19 janvier.
Sitôt la présentation faite le 11 janvier par le gouvernement de son projet de réforme des retraites, les organisations syndicales ont unanimement appelé à une journée de mobilisation nationale le jeudi 19 janvier. Pour quelles raisons ?
C’est le dernier recours auquel l’exécutif nous a poussés. Son argumentaire ne tient pas la route. Le système de retraites par répartition n’est pas en danger et rien ne justifie une réforme aussi brutale qu’inacceptable. Le gouvernement veut effectuer un transfert du système de retraite du privé vers le budget de l’État, ce dernier diminuant ainsi son engagement à verser des pensions aux agents de la fonction publique. C’est une augmentation de l’impôt des salariés et un tour de passe-passe : en voulant les faire travailler plus longtemps, l’État va capter ces ressources pour financer des projets de politique publique qui ne sont pas du ressort du régime de retraite. Dans le même temps, l’exécutif va baisser de 8 milliards d’euros la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), sans débat ni discernement sur la conditionnalité et le ciblage du dispositif. Ces mêmes entreprises qui affichent des résultats record après deux années d’aides massives de l’État. Tout ceci n’est pas acceptable.
Le texte prévoit que l'âge légal de départ en retraite serait relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an d’ici 2030. Quels seraient les impacts ?
C’est une mesure injuste, injustifiée et inquiétante. Elle aura pour conséquence immédiate de faire monter le niveau des réserves des régimes complémentaires de l’Agirc-Arrco. Encore une fois, l’objectif gouvernemental est de capter tout ou partie de ces réserves pour se désengager de ses obligations vis-à-vis du versement des pensions aux fonctionnaires.
Plus largement, cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des salariés dont les populations de l’encadrement. Je pense en particulier aux millions de femmes qui sont entrées sur le marché du travail à 22 ans, qui sont devenues mères de famille et qui avaient jusqu’à aujourd’hui la possibilité de partir en retraite à 62 ans en dépit des interruptions de carrière. Demain, elles ne le pourront plus. Tout le monde va être impacté : le salarié qui a débuté sa carrière à 18 ans et qui est devenu manager dans la restauration collective, l’ouvrier promu agent de maîtrise à 35 ans dans la métallurgie, le technicien qui est passé cadre dans la banque, etc. Pour beaucoup de salariés, cette réforme est une grande injustice : deux ans de plus à travailler, cela pèse énormément à l’aune des indicateurs d’espérance de vie en bonne santé. Avec cette réforme, le temps passé en retraite, qui diminue déjà depuis le milieu des années 2010, va continuer de baisser et encore plus vite.
« La priorité est de travailler sur l’emploi des seniors »
La concertation menée avec les partenaires sociaux n’a-t-elle été que factice ?
On n’a pas senti le ministère du Travail très motivé à nous écouter. Avec la Première ministre, les échanges ont été de meilleure tenue et n’ont pas été inutiles. Cela nous a permis de faire valoir nos propositions et d’ouvrir des dossiers - les fins de carrière, la prise en compte de la santé psychique et des risques psychosociaux - sur lesquels il faudra continuer de travailler avec pragmatisme et responsabilité.
Nous avons dit au gouvernement que la priorité était de travailler sur l’emploi des seniors à partir de 50, 55 ans, dans les entreprises. On ne pourra pas se contenter d’un simple index. Ce n’est pas sérieux. La CFE-CGC a formulé 23 propositions détaillées visant à développer un encadrement médical renforcé et des politiques de prévention de l’usure professionnelle face à la fatigue voire aux souffrances générées par certaines organisations du travail. Il faut aussi inciter les directions à travailler, avec les partenaires sociaux, la question des métiers et la valorisation des compétences des salariés dans la dernière partie de leur carrière. Cela passe aussi par des moyens pour renforcer la formation, les reconversions, et des accords - avec abondements financiers - permettant progressivement de libérer du temps à l’approche de la retraite. Au passage, nous avons fait observer au gouvernement que maintenir dans l’emploi 100 000 salariés seniors par an, un objectif tout à fait atteignable, répond à la question posée sur les hypothétiques déficits futurs du régime de retraite.
Selon Bercy, la réforme doit permettre de dégager près de 18 milliards d'euros en 2030 pour financer d’autres priorités (école, santé, transition écologique). Que répondez-vous ?
C’est la preuve du mensonge et de la cacophonie gouvernementale. D’un côté, une Première ministre qui jure que pas un centime dégagé ira à autre chose que les retraites et, de l’autre, un ministre des Finances qui explique sans rougir que ce qui devrait être financé par la solidarité nationale, c’est à dire l’impôt, le sera en fait par les années de travail supplémentaires des salariés. C’est vrai cependant que tous les travailleurs qui vont travailler deux années de plus paieront deux année d’impôts de plus… Pour un gouvernement qui clame sur tous les tons qu’aucun avant lui n’avait tant baisser les impôts… C’est vrai pour les entreprises et les gens fortunés mais absolument faux pour les salariés. Et c’est en plus un braquage inacceptable !
La plupart des régimes spéciaux existants (RATP, industries électriques et gazières, Banque de France) seront mis en extinction. Quelle est l’analyse de la CFE-CGC ?
C’est une mesure populiste. Chaque fois, c’est le même cinéma et la même communication pour faire soi-disant œuvre de justice sociale. La vérité, c’est que les régimes spéciaux, tels qu’ils ont existé en termes de structures financières et d’adossement à un engagement de l’État, il n’en existe quasiment plus. À la SNCF, on n’embauche plus au statut depuis 2020. C’est en voie de fermeture à la RATP avec le processus en cours de filialisation. Quant aux salariés des IEG, ils sont déjà adossés au régime général. Pour le reste, le gouvernement prendra ses responsabilités.
« J’invite toutes les structures CFE-CGC et nos collègues à se mobiliser le plus largement possible le 19 janvier »
Comment la CFE-CGC et ses structures vont-elles s’organiser pour le 19 janvier ?
L’ensemble des organisations syndicales ont fait des analyses convergentes sur la nocivité de ce projet de réforme et sur l’attitude brutale du gouvernement d’imposer unilatéralement le décalage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, alors qu’il n’y a aucune justification ni urgence à le faire. Cette unanimité syndicale est un bien précieux. La CFE-CGC, vis-à-vis de ses adhérents et de l’ensemble des populations que nous représentons, est partie prenante de cette mobilisation nationale. J’invite toutes nos structures, nos adhérents, nos militants, nos sympathisants et nos collègues de travail à se mobiliser le plus largement possible, et à signer la pétition intersyndicale en ligne.
Les résultats des élections professionnelles dans la fonction publique ont acté une nouvelle progression de la CFE-CGC, dans les trois versants (État, territoriale et hospitalière). Un commentaire ?
La Confédération s’est beaucoup impliquée, avec notre Fédération des services publics, dans cette campagne. Il est désormais important de continuer ce travail de terrain et d’implantation syndicale car, malgré notre progression, les résultats sont encore loin de la place que mérite la CFE-CGC pour représenter les agents et défendre nos services publics dont la situation est très préoccupante, en particulier à l’hôpital, dans l’Éducation nationale et certains grands corps de l’État.
« Continuer d’accompagner, d’outiller et de former nos militants pour les aider sur le terrain »
2023 marque, dans les entreprises, le renouvellement de dizaines de milliers de comités sociaux et économiques (CSE), dont la première mandature arrive à terme. Quel est votre message aux militants CFE-CGC ?
Ce sont autant de rendez-vous électoraux cruciaux. Grâce à l’action de nos équipes militantes et de nos sections syndicales vis-à-vis des salariés et des directions, nous espérons voir la CFE-CGC poursuivre la progression qui est la sienne depuis dix ans. La Confédération va continuer d’accompagner, d’outiller et de former nos militants pour les aider sur le terrain. C’est d’autant plus nécessaire que la mise en place des CSE a affaibli les moyens des élus du personnel, et complexifié leurs missions. Il faut aussi amplifier, avec nos unions territoriales, le développement syndical dans les entreprises où la CFE-CGC n’est pas encore implantée.
Le prochain Congrès de la CFE-CGC se tiendra les 22 et 23 mars à Tours. Serez vous candidat à un troisième mandat ?
Oui, c’est une fierté et un grand honneur de pouvoir confirmer que je serai en effet candidat pour continuer à diriger une organisation syndicale qui prend chaque jour un peu plus de place dans les entreprises et le monde du travail, au service des salariés.